dimanche 27 juillet 2008

Le malheur de l'oiseau


Je suis dans la rue, il est maintenant 13 h00, je mange mon dernier repas.
Je suis terriblement angoissé car je ne devrais pas être là , non, depuis une heure déjà j'aurais du "m'envoler".
J'ai dans la main le reste de monnaies de mon déjeuné, argent que je n'aurais jamais du avoir. Mais je me laisse guider par la faim et la fin, savourant le gout savoureux des aliments et de la vie.
J'observe comme pour dire "adieu", je ne veux rien rater de ce qui se passe autour de moi.
Une brise légère me caresse le visage, comme la main d'un être proche, les feuilles des arbres tremblotent, et beaucoup de personnes passent sans même regarder tout se qui est merveilleux autour d'eux, comme si ils avaient tellement le temps devant eux, que savourer ne servait a rien. Pourtant devant moi, sur une petite place, une chose extraordinaire se produit. A l'ombre, a l'abri de la chaleur, un homme d'une quarantaine d'années joue, avec un petit garçon d'à peine 4 ans, au ballon. Ils se font des passes, l'homme souriant, et le petit garçon très concentré. Ils sont habillés a peu près de la même façon: un jean, un tee-shirt, des baskets, et une casquette.
Tout deux,n'arrêtent pas de courir. Tout en continuant à jouer, ils commencent à éclater de rire, comme ça sans raison, mais de façon si spontanée que cela me fais rire aussi. Le ballon s'immobilise, le petit garçon se jette dans les bras de l'homme qui le soulève avec légerté et tendresse. Ils se font un câlin avec le plus d'intensité possible pour "savourer" ce moment. Il ne semble plus y avoir de limite dans leurs amours. Ils ont décollé dans la volupté.

L'envol, ce n'est qu'un plaisir auquel on ne peut pas avoir accès, l'illusion d'être légère.

Je ne suis pas un oiseau et mon malheur créera l'apesanteur.

elle mérite la peine de mort et voudrait l'euthanasie.
Photo personnelle.

dimanche 6 juillet 2008

suicide agonisant


Elle sent dans ses cheveux, un souffle d'air frais, un rayon du soleil lui caresse le visage, elle a déjà la sensation étrange que son corps n'est plus là.
Elle voit de petits personnages, pas plus haut qu'un stylo en dessous de ses pieds. Elle gémit, se plaint avec le peu de sincérité qui lui reste.
Elle sent son âme, comme un couteau qui traverserais sa chair. Elle n'a plus d'esprit, elle ne pense plus, elle est déjà inanimé, elle voit son corps étalé sur le sol, à coté du petit buisson ou elle a prit soin, avant de monter, de déposer une petite feuille en train de mourir
.Elle a déjà oublié la présence d'un être de confiance, elle a déjà oublié son nom. Elle ne pense plus au monde, non, il n'y plus personne, il n'y a jamais eu personne.
Ses mains, dernière accroche de vie, semblent abandonner à leur tour, elles glissent et elle, elle ne peux que constater que son orgueil est la seule chose qu'il lui reste.
Elle qui avait tout prévu, elle qui savait ce qu'elle allait ressentir,elle qui vient de déraper à son propre contrôle, elle qui sait que quelque soit l'issu elle est en train de faire souffrir.
Des regrets? Peut être, mais enfouis derrière une détermination aveuglante.
Plus de bruit autour d'elle, juste un appel, un appel au secours.
Elle voit la porte fenêtre, la ou elle aurais du être, juste en face d'elle, elle est entrouverte.
Une main qu'elle ne reconnait pas tout de suite lui attrape la bras, avec une grande intensité et une impatience à toute épreuve. Cela ne la surprit pas mais lui donna un point de rebond dans ses idées. Oui c'est vrai, elle veut se suicider, elle ne s'en souvenait plus. Oui c'est vrai, elle n'est pas seule.
Mais c'est finit, son suicide est en train d'agoniser.
Alors elle dit tout simplement,"je suis morte mais pas pour vous". L'agitation reprend son tour dans le cœur.
Elle voit le regard du "tueur de suicide", un regard qu'elle n'aurait pas du oublié. C'est comme un soulagement, qu'elle voit dans ses yeux, le soulagement de pouvoir encore regarder.
Un regard mutuel, ou le suicide ne peut pas se glisser.
Petit message écrit sans relecture de la main d'une ressuscitée.
photo personnelle.