samedi 7 juin 2008

expédition du quotidien


Dans une campagne magnifiée, je suis dans un bus.
Le ciel est bleu, rouge orangé et parfois gris.
A l'intérieur toujours les mêmes mines attristées par la dur et inconcevable journée. Je peux remarquer que certains lisent, écoutent de la musique ou finissent leurs nuits. D'autres semblent songeur, ou discutent.
Le temps coutumier du trajet me semble de plus en plus court.
J'arrive dans un lieu à l'apparence close et qui manifestement ne changera pas: toujours ces grands hôpitaux, ces voitures, ces trottoirs et cette station de voyage quotidienne.
Je pénètre dans un wagon ,ou tous se pressent pour avoir une place assise. Au dessus de tout, je parcours un champs de bâtiments lessivés par le temps. J'apprécie en toute circonstance la lumière changeante et défilante.
Je sors de mon sac, un livre, une feuille, un dictionnaire ou encore un cahier pour m'échapper des regards du monde. Je suis toujours surprise, quand je descend sous terre car mes écrits changent d'aspect, et il me faut alors me reconcentrer de manière différente.
Les appliques murales donne un teint nonchalant au monde.
Je peux voir mon reflet dans les vitres et ainsi vérifier mon allure.
Tout se ressemble et si ma mémoire ne me fais pas faillite je peux me diriger.
Enfin, je sors de terre pour respirer l'éden des biens vivants. Je me déplace dans une large rue, et passant devant un café je ne peux m'empêcher de tourner la tête. Il y a toujours un peu plus loin un homme de petite fortune, debout fumant une cigarette, dévisageant les passants qui ose le soutenir du regard. Il a l'air plutôt gentil, malgré sa paranoïa apparente. Une bonne odeur familière arrive dans mes narines, je suis arrivée, avec le sentiment protecteur d'être là où il faut.

photo personnelle

4 commentaires:

Sylvain a dit…

Apparement, tu n'aimes pas être sous terre. Ta note éclaire beaucoup le commentaire que tu as écrit.

petit esprit disparu a dit…

Sylvain: effectivement, je n'aime pas être sous terre, de la même façon que tu n'aimes pas le vide.
Et merci pour commentaire.

Anonyme a dit…

Je trouve qu'il est tres joli ton texte.

Et c vrai que tu n'as pas l'air d'aimer etre sous terre, en mm temps je suis un peu parreil.

On a tous nos peurs et nos phobies.

petit esprit disparu a dit…

anonyme: merci.