vendredi 16 mai 2008

"les sanglots de la terre"


" Oui, ce monde est bien plat ; quant à l'autre, sornettes.
Moi, je vais résigné, sans espoir, à mon sort,
Et pour tuer le temps, en attendant la mort,
Je fume au nez des dieux de fines cigarettes.
Allez, vivants, luttez, pauvres futurs squelettes,
Moi, le méandre bleu qui vers le ciel se tord,
Me plonge en une extase infinie et m'endort
Comme aux parfums mourants de mille cassolettes.

Et j'entre au paradis, fleuri de rêves clairs
Où l'on voit se mêler en valses fantastiques
Des éléphants en rut à des chœurs de moustiques.

Et puis, quand je m'éveille en songeant à mes vers,
Je contemple, le cœur plein d'une douce joie,
Mon cher pouce rôti comme une cuisse d'oie."


Manifestement,une critique de la société.
Si je devais donner un bref avis je dirais que Jules Laforgue exprime le fait qu'il est ridicule de lutter pour des bêtises de la vie au mépris de la beauté simpliste que l'on peut obtenir. Que d'accepter son sort permet de mieux vivre et en harmonie tandis que de de lutter contre son destin nous amène de toute manière à la même destiné. Ce serait en quelque sorte rendre servile son existence.

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