vendredi 16 mai 2008

rêves


Elle est devant la télévision, elle regarde le journal. Elle se laisse envahir par les sujets morbides qui anime et met en haleine les spectateurs en quête de l'incroyable, pour se sentir, mieux, pour ce dire que leur destiné est mieux que la leur, et pour mettre un peu d'originalité dans leur existence, en s'en impreniant.

Puis elle éteint cette télévision qui vient de la déprimé un peu plus, et met de la musique. Voilà qui la fera vaguer hors de toute réalité conventionnelle pour rentrer dans son monde, dans sa vie. Elle est allongée dans le canapé rouge, les bras derrière la tête, pense, réfléchie et se souvient. Elle interprète sa vie et ses souvenirs de façon subjective et porte un attention particulière sur des tout petit détail de ce qu'elle à entendu et qui la marqué: elle se souvient notamment d'une phrase qu'elle a entendu par hasard dans une courte vidéo et qui disait « devient le, c'est ta seul chance ». Elle s'approprie cette courte phrase.

Son cd est finit mais elle ne la pas remarqué et s'endort.

Elle est allongée dans l'herbe fraiche et sent une main familière prendre la sienne. Elle n'a ni froid ni chaud, son cœur est posé à coté d'elle pour lui accorder une pose dans le long périple de son destin. Quand elle ouvre les yeux, sa main est meurtrie, et son cœur bat aussi vite que le plus violent des boxeurs.

Elle s'assoie pour reprendre son souffle, regarde, il fait encore jour.

Elle a froid, met un simple fraguement de laine sur ses frêles épaules.

Elle ferme les rideaux comme pour s'obliger à réfléchir et à s'enfermer dans un aphorisme dénué de sens et de véracité. Elle est submergée de regrets infondés, de pensées morbides et de mélancolies. Elle accentue cette impression par une musique plus horrible encore, qu'elle même.

Puis elle délire, croit apercevoir une silhouette pendue, et entendre des tas d'abeilles tueuse à coté d'elle.

Elle panique, ne pense plus et sa tête aussi lourde qu'une enclume l'entraine à terre dans une profonde inconscience. Elle se laisse depuis un certain nombres d'années gagner par la fatalité de la vie. Dans une pièce sombre, elle finit par remarquer une surface lisse éclairée d'ombres bougeantes et bruyantes.

Elle s'est réveillée il fait nuit, et regarde le plafond. Elle ouvre enfin ses rideaux et la fenêtre pour sentir la vie entrée dans sa tanière.

Elle est seule et se sent comme un lion en cage, privé de toute liberté.

Pour tromper cette déréliction, elle écoute des contes pour enfants dont la voix du narrateur est monocorde. Ils parlent de choses légères, agréables, bienfaisantes, ou tout finit bien. Elle n'écoute que ces préférés et n'a plus besoin de porter attention sur les mots, ce qui lui laisse beaucoup d'espace pour rêver.

Elle est partie dans une discution animée, ou elle fait part de son authenticité subjective. Elle parle de sa journée, de ce qu'elle a vécue , de ce qu'elle a songé, de ce qui lui transperce le cœur, puis elle parle de situations absurdes mais qui pimenterait son quotidien.

Elle n'a pas besoin de se comparer aux vies extraordinaires d'autrui car elle les conçoit.

Le temps s'enfuit hâtivement.

La nuit continu son chemin sans l'attendre.

En reprenant sa perspicacité, elle ressent de la fatigue et décide de satisfaire ce besoin: le sommeil.

Elle s'allonge, elle a peur de l'obscurité.

Elle se met a la place d'une petite fille protégée des monstres par ces parents. Dans ce confort d'amour, elle s'endort.

Elle est devant la télévision, regarde le journal.

Un jeune garçon de 17 ans vient de se suicider en s'ouvrant les veines.
Les journalistes philosophent un peu autours du sujet, quand enfin ils lisent la lettre d'adieu de celui ci.

Une lettre tout à fait similaire à la sienne.


Elle ne reprendra jamais ses esprits.
Elle a vécu dans le rêve et aura disparu dans le rêve.

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