lundi 19 mai 2008

tu as un objet en main.


Tu as un objet en main.
Il est fictif.

Tu es nerveuse, impatiente et seule.

On t'interpelle, tu reposes l'objet, ta main tremble, tu es agressive.

Tu te tais, tu ne réagis plus, mais tu es là, tu te moques par le regard que tu as construit de tes yeux marrons, dont le centre noir semble s'élargir avec grâce, jusqu'à faire disparaitre la bonté.On ne te regarde pas, on te voit.

Les yeux sont aveugles.

On réagit, pour te prouver que tu fais mal. Tu te rends chétive. Avec la plus grande niaiserie, tu te retournes, nous laissant bien seul. On te laisse.

Tu as un objet dans la main, il est lourd, de forme exact, pour que l'on ne puisse pas croire a l'œuvre d'une nature indompté. Devant toi, un stylo posé sur ton bureau, à ta gauche une fenêtre, et derrière toi une affreuse peinture. Un bruit coutumier et répétitif te rends comme sourde. Tu es rentrée dans le monde journalier de la délivrance.

Tu chantes, tu ris, tu parles, tu jouis.

Tu es euphorique, mais ça te fais mal, car tu sais que ce n'est pas vrai, tu mens. Tu ne veux pas écouter la raison, tu préfères nier. Alors tu vas plus fort, le bruit maintenant tu l'entends, et tu l'écoutes avec la plus grande attention, pour transformer ton état. La fatigue te gagne, ton bras est lourd, ton genou, tu ne le sens plus, à l'instant, jusqu'à ce qu'une grande chaleur agréable et qui se transforme en douleur vient te titiller.

Tu es mélancolique.

Tu reposes cet objet, tu t'écroules dans un endroit doux est confortable. Tu te maternes, tu te consoles. La douleur est là, pour que rien ni personne puisse te soulager. La conscience te fais défaut. Tu regardes par la fenêtre qui t'interpelle par l'appel d'air du petit défaut d'isolation. La peinture te ramène à la réalité. Alors tu prends ton stylo et tu écrits.

C'est un souvenir, qui t'a laissé une trace. Tu penses à la prochaine fois, certainement dans quelques heures.

Tu es nerveuse, impatiente, seule.

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